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Le paradoxe des finTechs

Dernière mise à jour : 7 févr. 2021

Malgré le point mort économique actuel, les finTechs embauchent, elles lèvent des fonds, les investisseurs continuent de s’y intéresser alors qu’ils délaissent de nombreux autres secteurs. En effet, les étoiles semblent alignées pour leur croissance insolente : les consommateurs s'y habituent et ont maintenant confiance en elles ; les entreprises sont poussées par le Covid à accepter les paiements mobiles et à accélérer l'abandon de leurs boutiques pour une présence en ligne ; il en va de même pour les institutions financières qui alimentent doublement cette vague porteuse comme principal client des finTechs et comme acquéreur potentiel aux moyens quasi-illimités. [Au cœur du dispositif finTech figurent les crypto-monnaies et la blockchain, les nouveaux systèmes numériques de conseil et de négociation, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, le prêt entre particuliers, le financement participatif en fonds propres et les systèmes mobiles de paiement.] On se souvient que les finTechs ont pris leur essor à la suite de la dernière crise mondiale de 2007-2008. En 2010, elles représentaient 10% des investissements venture. En 2019, elles en accaparaient 19% et crise du Covid aura certainement augmenté leur emprise en 2020 ? Une étude de la Banque des règlements internationaux montre que la finance est initialement un moteur de croissance pour le reste de l’économie (Réévaluer l’impact de la finance sur la croissance, Stephen G. Cecchetti et Enisse Kharroubi, BIS Working Papers, juillet 2012). Mais d’après cette étude cette croissance conjuguée aboutit inéluctablement à un plateau non seulement pour ce secteur mais aussi pour le reste de l’économie car arrive systématiquement le moment où le secteur financier croît démesurément par rapport au reste de l’économie qu’il doit servir mais qu’il a au contraire affaibli en captant pour lui-même les investissements qu’il est sensé prodiguer ainsi que les talents humains. Croissance, plateau et donc décroissance. C’est aussi la dynamique des systèmes parasites-hôtes. Heureusement, ça s’applique aussi au Covid aussi car il s’essoufflerait naturellement s’il tuait la majorité de ses vecteurs… AgylCapital Plus simple, plus facile, plus rapide. Le financement à visage humain

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